À 10 JOURS DU GRAND DÉPART !
Je ne sais pas à quel moment vous lirez ces lignes, mais au moment où je les écris, je suis à 10 jours de mon départ pour le Costa Rica. Nous sommes le 28 mars 2012.
Que d’évènements se sont écoulés depuis mon dernier article! Beaucoup d’émotions, de remises en question, de deuils même! En fait, je constate que mon voyage est commencé depuis bien plus longtemps que la date qui est inscrite sur mon billet d’avion.
Je ne savais pas en prenant la décision d’aller au Costa Rica que cela allait occasionner en moi toute une suite de bouleversements importants dans ma vie.
CELLE QUI PART, CELLE QUI REVIENT
Un soir, au mois de décembre dernier, alors que nous étions en train de souper, mon conjoint me dit : « Tu sais belle amour (c’est le nom qu’il me donne), lorsque j’irai te reconduire à l’aéroport, je connaîtrai celle qui part. Mais celle qui part ne sera plus jamais la même. Celle-là reviendra transformée. »
Ouf! Je crois que j’ai réalisé à ce moment-là que mon voyage au Costa Rica était beaucoup plus qu’un simple voyage où j’allais apprendre l’espagnol. Je partais à la rencontre de Christine. Christine avec ses forces et ses faiblesses. Christine et ses limites. Christine et ses victoires. Christine seule face à elle-même.
PEUR DU BONHEUR, ÇA SE PEUT ÇA?
C’est drôle hein! Mais il y a quelques semaines, je me suis mise à avoir peur et je suis devenue très triste. Plus mon voyage avançait et plus je me rappelais ce que Denis (mon chum) m’avait dit par rapport à ma transformation.
Et si je trouvais là-bas exactement ce que je cherche.
Et si j’étais heureuse de ce que je découvre en moi.
Et si cela m’amenait à prendre des décisions et entraînait des conséquences sur ma vie présente.
Et si …. Et si…. Et si…..
Tout d’un coup, j’ai eu peur de ce que j’allais trouver là-bas et je me suis mise à pleurer…. Je me suis mise à pleurer celle que je laissais…. celle qui était déjà en train de se transformer. Je me suis mise à pleurer parce que je suis devenue inquiète…. et je me suis rendue compte que j’avais tellement été habituée à souffrir dans ma vie que j’avais peur d’être trop heureuse.
Et là, une énorme croyance m’a sauté au visage…. être heureuse signifiait pour moi tout perdre…. perdre ce bonheur… être jugée. Bonheur = souffrance. Ouf! Pas facile à faire ce constat! Pas facile de transformer cette grosse croyance!
ATTENDEZ-VOUS L’ASCENSEUR?
J’ai lu quelques part, une citation qui disait ceci : « Dans la vie il y a un escalier qui mène au succès et au bonheur, mais la plupart des gens attendent l’ascenseur. »
Cette citation illustre bien le sens de la vie pour plusieurs d’entre nous. Êtes-vous de ceux qui attendent l’ascenseur ou de ceux qui préfèrent prendre l’escalier qui mène au succès et au bonheur? Nous avons toujours le choix. Mais pourquoi attendre?
Tout au long de ma vie, j’ai souvent remarqué que les gens remettaient souvent à plus tard la rencontre du bonheur.
Je serai heureux lorsque j’aurai un meilleur travail
Je serai heureux lorsque je serai riche
Je serai heureux lorsque j’aurai un conjoint
Je serai heureux lorsque j’aurai des enfants, serai plus mince, plus instruite, etc.
Peut-être ces personnes sont-elles comme moi et inconsciemment ont-elles peur du bonheur immédiat? Peut-être aussi ne voient-elles pas ce qu’elles ont maintenant?
JE CHOISIS L’ESCALIER
Mais vous savez quoi…. même malgré toutes mes peurs, rien ne m’empêchera de vivre mon aventure et après en avoir discuté avec mon amoureux, je préfère prendre la chance de vivre un bonheur extraordinaire, de dépasser mes limites, de sortir de ma zone de confort et d’affronter toutes mes peurs que de rester là à attendre. Et un jour, comme tout le monde, je serai en fin de vie et je pourrai dire que j’ai vécu la vie que je voulais en passant à l’action.
Je prends donc l’escalier! Cet escalier qui me fait monter les marches une à une. Cet escalier qui me cause de l’insécurité, car je ne vois pas toujours où il me mène. Cet escalier qui me déstabilise, car il m’éloigne de tout mes repères et me force à m’en créer d’autres. Je dis qui me force, car plus souvent qu’à mon tour, je résiste aux changements qui surviennent dans ma vie. Mais lorsque je lâche prise et que je fais confiance à la vie, à l’univers, à Dieu, tout s’arrange. Je vous le dis aujourd’hui, je crois en Dieu. Je crois en cette force d’amour qui me soutient quoiqu’il arrive. Pour moi, Dieu n’est pas un gros barbu sur un nuage qui décide de ce qui est bien ou mal et qui punit ou récompense, mais bien une énergie d’amour inconditionnel qui habite en moi et qui vit partout autour de moi. Et plus je me connecte à l’intérieur de moi, plus je vis des moments de grâce extraordinaires.
PERDRE LA VOIX, POUR RETROUVER LA VOIE
C’est drôle, comme je vous disais au début de mon article, les dernières semaines ont été assez éprouvantes, pour toutes sortes de raisons. J’ai un très grand ami à moi, Serge Poulin – Gouverneur de district des Clubs Rotary International pour l’année 2012-2013, un homme au cœur d’or, un grand humaniste, un grand voyageur et impliqué dans plusieurs causes humanitaires – qui m’a dit: « Cri, avant un grand départ, il arrive souvent une série d’aventures plus au moins agréables. »
Le 13 février dernier, le site Internet de mon blog a crashé. Je dois le reconstruire en neuf depuis le début. J’ai eu trois accrochages avec mon auto, dont le dernier qui a nécessité des réparations majeures. Gaétan, le père de mes filles, m’a appris qu’il est atteint d’un cancer de la prostate. La dernière à l’ordre du jour est la perte totale de l’usage de ma voix. En effet, depuis presque une semaine, je n’ai plus de voix.
Évidemment, je me suis demandé ce que mon corps voulait me faire comprendre. Eh bien, en parlant à mon ami Serge ce matin, il m’a dit : « Cri, si tu as perdu la voix, c’est que la vie t’amène vers une autre voie! »
J’ai bien aimé cette façon de considérer cet évènement. Et si là-bas je trouvais exactement ce que je cherche. Et si là-bas tout s’éclairait pour moi. Ce serait merveilleux ! Et si je n’attendais pas d’être là-bas et que je décidais aujourd’hui que je suis sur la bonne voie et que tout est déjà parfait pour moi. Ne serait-ce pas encore mieux ? Je décide donc aujourd’hui de lâcher prise et de me laisser aller. Je surferai sur la vague de la vie. Il faut dire que ce sera assez facile avec la mer face à ma maison. Et je profiterai de mon aventure avec le coeur grand ouvert.
En terminant, je vous invite à m’écrire et je vous laisse sur cette question :
Avez-vous vécu des moments dans votre vie où vous avez eu le goût de changer de voie? De prendre l’escalier au lieu de l’ascenseur?
Merci de me faire part de vos commentaires! Je les apprécient énormément et ils m’inspirent pour la suite de mon histoire.
Wow tu écris vraiment bien et surtout ça fait vraiment réfléchir … Ça va être intéressant de suivre ton voyage 😉
Aux plaisirs xxx
Merci Alain….:-)
Ma chère CriCri,
Tu continues de me surprendre par ton cheminement et tes propos. J’adore ta notion de l’escalier et de l’ascenceur. Je crois effectivement que tu as amorcés cette transformation bien avant ton voyage et celui-ci, s’inscrit dans la continuité. J’ai hâte de lire tes prochains récits. Bravo et merci de nous donner l’exemple.
Bruno
Bruno! Bruno! Bruno!
Je suis toujours tellement heureuse de lire tes commentaires. Et très bientôt je partagerai quelque chose que je crois que tu vas aimé par rapport à l’amour inconditionnel. Car il nous en a fallu à moi et à Denis, pour traverser les dernières semaines.
Merci d’être là!
Christine xx
Bonjour Christine, j’ai le frisson en te lisant. J’ai fait deux voyages significatifs dans ma vie, et je crois que tout le monde devrait en faire au moins un dans sa vie. Ça donne un autre horizon. Une belle aventure t’attend. Se découvrir, s’accomplir, prendre conscience de notre potentiel et bien plus!
Je suis avec toi de tout coeur! Tu es belle, ça va être de toute beauté.
Au plaisir / Claudine xxx
Tu es une cachotière, Claudine…. Tu ne m’en a jamais parlé de tes voyages…. j’aimerais bien en savoir plus….
Merci pour tes commentaires et merci aussi pour la confiance que tu me portes. Dans la dernière année, je t’ai vu cheminé et rayonner de plus en plus. Je me sens privilégière de te connaître.
À bientôt.
Christine
Bonjour Christine,
superbe article : merci pour ce beau partage 😉
La dernière fois que j’ai pris l’ascenceur : nous avons décidé de quitter le sud de la france pour le nord ;
« l’avant » fut compliqué (le mental, tous ces plans / ces phrases qui sont dans la tête et qui ne font pas avancer ) ;
Par contre, j’ai pleinement savourer le « pendant » : les cartons à faire, nos derniers moments de vie dans le sud, le départ, nos vacances, notre arrivée !
Pour y arriver, nous avons sauté dans le vide : nous avons vendu notre maison sans savoir où nous habiterions ensuite ; mon mari a quitté son travail…Et tout cela avec nos 3 enfants.
Le « pendant » était grandiose !
tout s’est magnifiquement orchestré et le moment présent pleinement apprécié : waouhhhhh ! je suis sure que ce sera pareil pour toi et que tu reviendras enrichie de cette belle expérience !! elle ne peut que te faire grandir encore et te rendre heureuse 😉
bisous de france
Chère Angélique, merci de ton doux partage. J’espère que beaucoup de gens feront comme toi et oseront faire le pas vers une nouvelle vie. On ne peut s’attendre à du changement en répétant toujours la même chose. Et toi, tu fais parti de ces gens qui osent. J’ai tellement hâte de te rencontrer. Je t’envoie aussi un gros bisou du Québec. xxx
Bonjour Christine,
Ma phrase favorite est: « Ce n’est pas la montagne que nous conquérons ,c’est nous même. »
Ça me fait penser que ce n’est pas tant le Costa Rica qui fera la différence pour toi, c’est ce que tu feras avec ton moment présent.
Je suis moi-même présentement sur un fils de funambule, avec la trouille au ventre. J’ai récemment pris la décision de faire un 180 degrées radicale dans ma vie d’artiste. ALors il est certain que je te suivrai pas à pas, car tu m’inspires et en même temps tu me pousse à agir. Car si je ne le fais pas, c’est « qui je suis » qui meurt.
Bonne route !!!
Chère Mireille, je sais tellement c’est quoi faire un virage et avoir la trouille au ventre. Il y a trois années, j’ai quitté un emploi que j’occupais depuis 22 ans. Ce fut une des journées les plus difficiles de ma vie. Je me souviens de m’être sentie comme dans un autre monde tout le reste de la journée. Je t’encourage à suivre ton coeur et à oser. La liberté et la joie que l’on éprouve est immense.
Il serait faux de te dire qu’il n’y a pas de moments de découragements lors de ces grands changements, car nous perdons tous nos repères. Cependant, nous gagnons la liberté. Et la liberté d’être soi-même ça n’a pas de prix.
Alors Go! go! go!. Tu es déjà une championne…
Christine
Allô Cri,
Je pense tellement souvent à toi ces temps-ci, ça ne m’étonne pas d’apprendre que tu vis plein de bouleversements et d’évènements de toute nature.
Je souhaite simplement te dire aujourd’hui que tu es dans la bonne voie… Tes réflexions et réactions à ce qui t’arrive sont je crois, parfaitement alignées avec ce qui se présente à toi… Tel un chef de train, il t’appartient de guider ton convoi vers la route la plus appropriée… Afin de prendre les meilleures décisions, tu dois soigneusement sélectionner parmi toutes les petites voies, celles qui sont les plus porteuses d’un bonheur vrai et d’un amour inconditionnel.
À la lecture de ton article, je constate une fois de plus que tu y es déjà… Tu as en toi tout ce qu’il te faut pour faire le plus beau des voyages… Je crois que tu as bien saisi le message que ton corps t’envoie lorsqu’il choisit de faire silence… Je pense qu’on est moins dans notre tête et plus dans notre coeur lorsqu’on parle moins… et toi? lol… On dirait qu’on discute autour d’une bonne tisane non?
Je m’arrête ici, je te souhaite de vivre pleinement tous les moments qui t’attendent… et j’ai vraiment hâte de t’entendre… …en conférence peut-être??
Bon voyage! Estoy impaciente por verte…
Ton amie Ann XX
Bravo CriCri.
Je sais qu’à cette heure-ci, tu es partie pour ton grand voyage mais je suis de tout coeur avec toi. J’espère que tu trouveras ce que tu cherches, que tu pourras te trouver Toi et non celle que tu veux paraître (peut-être par peur comme tu dis).
Pour moi aussi, je suis en phase de changement. Je voudrai me lancer dans le coaching (tu m’as « rencontré » sur le forum d’Argancel), mon travail ne me plaît plus, le lutte pour le faire, mon mari me soutient et me dit de me lancer … oui mais, nous avons une famille, une maison, des charges donc je dois continuer sur cette voie qui ne me convient plus tout en commencant dans mon domaine. Je ferai tout pour y arriver. Si moi, je me sens pousser des ailes, tu peux en faire autant. Bon voyage et à très vite.
Bonjour Christine, pour répondre à ta question, j'ai trop souvent attendu l'ascenseur. Aujourd'hui, je choisis de prendre l'escalier, surtout depuis mon défi de remise en forme. Je monte plus rapidement et je fais plus confiance à ce que j'y découvrirai.