Tu viens de passer une super semaine, donc plein de superbes journées. Puis, évidemment à la fin de chaque journée tu vas dormir. Tu te réveilles le matin et my god! tu as le cafard. Tsé, le genre de malaise, si inconfortable que tu te croirais en peine d’amour. Tu as comme cette grosse boule au cœur. Ta tristesse est si profonde, c’en est déstabilisant. Et le pire, c’est que tu ne sais pas pourquoi, car rien de spécial n’est arrivé.
Alors, tu débutes ta journée avec ce lourd sentiment de schnoutte. Comme les énergies s’attirent, la schnoutte, attire la schnoutte… Voilà donc qu’un autre sentiment vient s’ajouter à ton sentiment peu glorieux de schnoutte : celui de ne pas être à la hauteur. Ne pas être à la hauteur en tant que femme ou en tant qu’homme. Ne pas être à la hauteur en tant que mère ou père. Ne pas être à la hauteur dans ta vie. Et voilà! C’est parti. Tu te sens coupable à présent. En fait, tu as l’impression que tous les efforts que tu fais pour te sentir bien et prendre soin de toi s’effondrent. C’est comme si quelqu’un venait de te donner une jambette.
YA DES JOURS COMME ÇA ET TU AS LE CHOIX
Tu as donc le choix. Continuer d’alimenter ces émotions négatives, ce qui continuera l’escalade, ou accepter qu’aujourd’hui tu es dans une moins bonne journée et que POUR L’INSTANT il en est ainsi. Accueillir ce qui se passe sans te juger, même si c’est difficile. Personnellement, j’appelle ça des journées bof!
Si t’as le courage, tu peux aussi aller marcher dans les bois, écrire, essayer de parler à un ami, prendre un bon bain chaud. En fait, tu peux faire tout ce qui te fera du bien pour essayer de passer cette journée du mieux que tu peux, car demain, c’est certain que ça ira mieux.
Ya des jours comme ça et y’en aura d’autres. C’est la vie! L’important c’est de ne pas se positionner en victime. Ça paraît drôle à dire, mais ces moments sont de grands moments de relâchement énergétique et émotionnel. Tu sais, parfois il n’y a rien à comprendre. Il y a juste à accueillir.
LE BONHEUR N’EST PAS UNE COURSE, C’EST UN APPRENTISSAGE FAIT DE CHOIX
Je sais, t’en fais pas; je sais très bien à quel point c’est difficile. J’ai vécu de genre de moments régulièrement pendant plusieurs années et je n’étais pas en dépression. J’étais juste, moi, dans toute ma sensibilité. Lorsque j’habitais au Costa Rica, ces moments faisaient partie de notre quotidien. Si ce n’était pas moi, c’était une de mes amies, ou une autre. En fait, nous passions tous par là. Comme nous connaissions tous cet état, nous avons appris à nous accueillir l’une l’autre. Le plus beau cadeau que nous pouvions faire à celle ou celui qui vivait cet état était de lui ouvrir nos bras pour qu’il vienne se blottir dans la vibration de notre cœur. Et tout ça ce faisait dans le silence. Sans poser de questions. Juste en étant là, dans un amour inconditionnel. Je suis très reconnaissante aujourd’hui d’avoir vécu toutes ces émotions car j’y ai appris beaucoup de choses sur moi-même.
J’ai eu la chance au fil de mes années au Costa Rica, d’être entourée de gens au grand cœur qui m’ont appris à accueillir sans juger. Et j’ai la même chance ici au Québec. Des gens qui ont le courage d’explorer leurs zones de lumières et aussi d’ombres. Et en tant qu’humain ces deux zones font parties intégrantes de nous tous.
Le positif dans tout ça, c’est que ça m’apprend à me donner de l’amour et à mieux prendre soin de moi. Ça m’a permis aussi d’aller chercher des outils extraordinaires que j’utilise à tous les jours. C’est certain, lorsque j’ai les bras d’une amie pour m’accueillir ça m’aide encore plus. Mais plus ça va et plus j’ai de la compassion pour moi-même et ma petite fille intérieure. Ça m’aide aussi à comprendre que ceux qui passent par des tempêtes intérieures.
Et tu sais quoi? Depuis que je m’accueille là-dedans et que je me donne plein d’amour à petite fille intérieure, lorsque ça arrive, et bien ça dure bien moins longtemps et ça arrive de moins en moins souvent.
MA PETITE FILLE INTÉRIEURE
C’est la petite Christine sur le photo. C’est moi à 2 ans et c’est pour elle, pour bien en prendre soin que j’apprend à avoir le courage d’aller à sa rencontre et d’écouter ce qu’elle a à me dire. Oui, elle crie, elle pleure et vit de la colère, mais c’est ce qu’elle a appris alors ensemble nous apprenons autre chose. …. Et vous! comment prenez vous soin de votre enfant intérieur?
Je vous souhaite une merveilleuse journée toute ensoleillée.
Christine