Un weekend particulier
Il y a déjà un certain temps que j’ai écrit un article. Ma vie ces jours-ci n’a de solitaire et tranquille que le fait de dormir seul dans mon lit. En effet, j’ai à m’occuper de trois maisons et de deux chiens. Je dois organiser la location de mon chalet pour l’été. Je dois aussi planifier mon voyage au Costa Rica, m’impliquer dans deux causes sociales et assurer le roulement du quotidien. Bref, j’ai devant moi plus de choses à faire que de temps pour les accomplir.
Mais concentrons-nous sur les aspects plus positifs de ma situation. Au cours des deux derniers weekends, j’ai eu la chance de passer de très beaux moments et de vivre des expériences d’une grande intensité, à la mesure de l’ouverture que je manifestais à leur égard. Deux grands rêves me sont apparus clairement, dont la concrétisation figure désormais aux premières positions de ce je désire être mon palmarès de vie. Et curieusement, je constate que l’un viendrait difficilement sans l’autre. Laissez-moi vous raconter ce weekend particulier du 27 au 29 avril derniers.
J’ai eu la chance de passer de très beaux moments et de vivre des expériences d’une grande intensité, à la mesure de l’ouverture que je manifestais à leur égard.
Célébration d’une mort annoncée
La première partie du weekend, je l’ai passée avec mon bon ami Patrick à mon chalet en bois rond l’Inspiration, situé à Lac-aux-Sables en Mauricie, sur le bord de la majestueuse rivière Batiscan. Je vous invite d’ailleurs à visiter notre site Web, particulièrement si vous cherchez un bel endroit pour passer quelques jours de repos ou une semaine ou deux de vacances. C’est un lieu enchanteur, je vous l’assure! Nous sommes donc arrivés le vendredi en fin de soirée, en pleine panne d’électricité. Quelle misère! Jusqu’à ce qu’on se couche, il a fallu s’éclairer à la chandelle et se réchauffer au poêle à bois. Nous avons failli mourir … de bonheur de nous retrouver dans le calme, la sérénité et dans la paix des lieux.
J’avais pour objectif le lendemain de mettre le quai à l’eau. Le niveau et le courant de la rivière avaient une opinion différente à ce sujet. Le projet a été abandonné avant même qu’il ne vienne au monde. En discutant avec Patrick, j’ai saisi au passage l’idée qui traversait mon esprit de défaire la vieille chaloupe verte en bois que l’ancien propriétaire m’avait léguée dans la transaction et qui trônait au beau milieu de la cour en méditant sur son propre sort. Patrick m’a donc demandé : « As-tu une masse? Je vais essayer de démolir la chaloupe! » « Tu es sérieux? » lui répondis-je. « Absolument! Je vais penser à quelqu’un qui m’enrage, ça va me donner l’énergie nécessaire pour la mettre en morceaux. »
Et à grands coups de masse il s’exécuta. Au premier coup, la chaloupe lui a fait un pied de nez, retournant vers son agresseur l’énergie de la masse, en la faisant rebondir comme s’il s’était agi d’un vulgaire petit marteau jouet. « Oh! » s’exclama Patrick. « Ce sera plus difficile que je l’avais imaginé. » Après deux ou trois autres coups frappés avec une assurance dopée à l’orgueil, s’ouvre enfin une première brèche dans le flanc droit, exposant ainsi de façon évidente les zones de vulnérabilité de l’embarcation. Ça y était, la dernière heure de la barque avait sonnée!
Redoublant d’ardeur, mon redoutable et infatigable ami a mis en pièces la chaloupe en moins d’une demie-heure. Moi qui voyait dans cette opération un travail d’envergure, une tâche difficile à réaliser… Il fallait bien que quelqu’un d’autre le fasse à ma place pour que je réalise que c’était plus aisé à faire que je l’appréhendais.
Pour fêter l’occasion, nous avons fait un immense feu de joie qui a dévoré jusqu’à la dernière fibre ce qui fut jadis la fierté de l’ancien proprio qui avait construit de ses propres main cette chaloupe d’une lourdeur indescriptible. Alors que le feu s’adonnait à son activité favorite, j’ai demandé à Patrick : « Finalement, à qui pensais-tu pendant ton oeuvre de démolition? Je n’aurais pas aimé me retrouver à sa place en ta présence…» Se rappelant qu’il m’avait mentionné ce prétexte défoulatoire pour s’engager dans l’activité, il me répondit simplement : « À personne. Je ne pensais à personne. J’ai simplement pris du plaisir dans l’action. » Hmmm! Sages paroles. A-t-on toujours besoin d’une raison pour apprécier ce que l’on fait? C’est un peu ça le bonheur sans raison…
La chute du Neuf
Plus tard, vers la fin de l’après-midi, je propose à mon ami de retourner à Québec, mais en prenant notre temps. Après une courte visite au village de Lac-aux-Sables, nous avons pris la route pittoresque qui mène à Rivière-à-Pierre en passant d’abord par Notre-Dame-de-Montauban. Ce petit village de quelques centaines d’âmes est connu pour ses chutes, les fameuses chutes du Neuf (neuvième portage sur la rivière) ou, comme on se plaît à le dire dans le village, la chute du cinq dollars. C’est en effet le paysage qui se retrouvait à l’endos des billets de cinq dollars canadiens de l’ancienne édition, pas de l’actuelle.
En cette fin d’avril, alors que calaient encore les lacs du nord et que sur au moins 140 km de son parcours, la rivière Batiscan était alimentée par le ruissellement des pluies abondantes des jours précédents, les chutes étaient véritablement spectaculaires. En cinq ans de passages réguliers devant elles à traverser en automobile le pont qui enjambe la rivière en contre-bas des chutes, c’était la première fois que je prenais le temps de m’arrêter pour les contempler.
De cet amalgame de gouttes d’eau qui forment à bout de patience et de persévérance, ruisseaux, lacs, rivières fleuves et océans, on pouvait en ressentir l’énergie nous traverser le corps et l’imaginaire. Le temps d’un instant, j‘aurais aimé être l’une d’elles et virevolter au gré des bouillons et des tumultes des multiples cascades de la rivière en cet endroit. Patrick et moi discutions du temps où on «flottait la rivière», où on l’utilisait pour alimenter en bois les papetières situées en aval. On pouvait facilement imaginer la scène avec les draveurs défaisant les entraves de pitounes emmêlées au bas des chutes.
Cette expérience physico-spirituelle m’a permis de comprendre l’attachement des habitants du coin à leur rivière, eux qui ont fait avorter un projet d’en dompter le courant pour en produire un autre, électrique celui-là. J’ai alors saisi la véritable signification de CHUTE LIBRE, expression que l’on voit placardée un peu partout sur de petites affichettes tout autour de la Batiscan à la hauteur de Notre-Dame. La rivière et ses chutes font partie de l’écosystème du village. Elles sont leur fierté, leur emblème et leur marque de commerce. En tant que propriétaire riverain batiscanais, j’épouse entièrement leur cause.
Mes deux grands rêves de vie
Mon premier: devenir investisseur immobilier
Depuis quelque temps, je m’intéresse de façon particulière à l’immobilier. Voilà maintenant 18 mois que je suis propriétaire du chalet l’Inspiration, que j’avais acheté avec l’idée de le louer, de générer des revenus pour couvrir à tout le moins les dépenses d’exploitation. Je vous avais parlé dans un article précédent que j’écris deux livres. C’est justement sur l’acquisition puis la location de chalets que mon attention se porte. Toujours est-il que j’ai lu quelques livres et participé à quelques conférences sur l’immobilier, notamment au Club des investisseurs immobiliers du Québec. C’est un monde fascinant, habité de gens créatifs et solidaires, de personnes fières et intègres.
J’ai lu récemment le plus récent livre de Jacques Lépine, fondateur du Club des investisseurs immobiliers du Québec: Faites de l’argent en immobilier avec l’argent des autres. Ce petit livre facile à lire et à comprendre rassemble de multiples conseils de son auteur, tirés de sa vaste expérience dans le domaine. Mais il raconte surtout les histoires à succès de quelques-uns de ses élèves, qui sont partis de rien ou presque, et qui ont réussi en quelques années à se construire un parc immobilier leur permettant d’en vivre. J’ai donc décidé de mettre en oeuvre le projet dans ce beau monde en m’inscrivant au programme de formation offert par le Club l’automne prochain. Voilà mon premier grand rêve : celui de consolider ma position d’investisseur immobilier et d’acquérir d’ici cinq ans des immeubles qui me permettront de retirer un revenu pour réaliser mon deuxième rêve, et bien d’autres, dont je vous parle à l’instant.
Mon deuxième : voyager à moto
Le dimanche 29 avril, mon beau-père avait réquisitionné mon assistance pour aller chercher à St-Rédempteur des caisses de revues du National Geographic que son frère avait achetées par Internet. Nous arrivons donc chez les vendeurs, qui nous prient d’entrer chez eux. Ce sont des gens charmants, jeunes retraités actifs, qui vivent dans une très belle maison en bordure de la rivière Chaudière. Tout est si propre et si bien rangé; ç’en est presque désorientant. Au fil de la conversation, ils nous parlent de leur grande passion : les voyages, particulièrement ceux qu’ils font en moto. Ils nous sortent alors des livres que la dame a montés elle-même et a fait relier de façon professionnelle, qui racontent en textes brefs et en nombreuses photos l’histoire de leurs voyages.
Une de ces histoires m’a particulièrement fait vibrer: un voyage de quelques mois dans l’ouest et le sud des États-Unis, en moto. Alors que défilent les photos sous mes yeux, croît mon désir de me retrouver dans les paysages qui me sont présentés. En quittant les lieux de cette visite qui devait prendre cinq minutes mais qui en a finalement duré plus d’une heure, j’ai dit à mon beau-père : «Ce voyage-là qu’ils ont fait en moto dans l’ouest des USA, je veux le faire aussi! Et je sais que je vais le faire.» Rarement dans ma vie ai-je été aussi convaincu à ce point-là que j’accomplirais quelque chose.
Je construis mon palmarès de vie
À toutes les fois que c’est arrivé, mon rêve s’est transformé en projet, en préparatifs puis en réalisation. Et toujours, ça a abouti à de grandes choses, à des jalons importants dans mon parcours de vie, à une place au sein de mon palmarès: devenir chercheur et professeur d’université, devenir producteur de plantes médicinales, devenir propriétaire d’un chalet en bois rond… À cette courte liste s’ajoute maintenant deux grands rêves: celui de faire le tour de l’ouest et du sud des États-Unis en moto et celui de devenir un investisseur immobilier prospère.
Merci à toi Cricri ma belle amour, d’abord pour tes mots doux que tu as eus à mon égard dans ton dernier article. Ils me sont arrivés droit au coeur; ils m’ont reconnecté à la source de l’Amour sans condition. Tu sais, même si nous sommes éloignés l’un de l’autre, même si nous avons choisi de couper nos liens de communication, mes pensées se tournent constamment vers toi et j’y retrouve beaucoup de réconfort. Cette période de solitude n’en est pas une de lassitude. Au contraire, elle me permet de prendre de l’altitude pour découvrir ma véritable attitude face à la vie. Merci de me permettre de le faire. J’en ressens le plus grand bien. Je t’aime et j’ai hâte de te revoir !
Denis XXX
À mon tour de vous inviter à écrire vos commentaires. J’adore vous lire, car je constate dans vos messages des aspects de nos vie que je ne voyais pas sous l’angle que vous nous les présentez. Je les attends donc avec impatience et je vous dis à bientôt !
Salut Denis,
Mais où prends-tu toute cette énergie ? J’ai rarement vu quelqu’un avoir si soif de vie ! Tu dévores les projets, les actions et les réalisations à un rytme fou. Dire que tant de gens perdent leurs temps, tandis que d’autres en manquent… Agir ainsi, demande de l’audace, de la détermination et de l’énergie. Et pour répondre à ma propre question du début de ce texte, je crois que cet énergie se puise dans le bonheur. Alors tu es quelqu’un de très heureux. Bravo et j’espère que ça inspirera tous ceux qui se contentent de regarder passer leur vie. Le sablier n’est pas sans fin et chaque grain qui s’écoule est une partie de notre existance. Je crois qu’à chaque matin, lors du déjeuner, on devrait tous visualiser ce sablier et décider de ce que l’on fait de ces poussières de vie qui s’écouleront sans retour durant cette nouvelle journée. Et rappelons nous une vérité de la vie: ce sablier n’est pas remplie également pour tous, d’où l’urgence d’agir. Denis et Christine, vous êtes des exemples de gens qui ont prient leur VIE en main et votre blogue est la sonnerie du temps qui passe dans nos propres vies. Il ne suffit pas de s’abreuver du bonheur des autres mais de construire son propre bonheur pendant qu’il reste des grains dans notre propre sablier. Rien n’est un hasard dans la vie et de vous lire non plus. Merci à vous deux.
Bruno
Bruno, il y a sûrement du vrai dans ce que tu dis. Les gens qui m’entourent me disent souvent que j’ai beaucoup de projets. Ils se demandent comment je fais pour mener de front autant d’activités. Personnellement, je me trouve un peu paresseux. J’ai souvent l’impression que je pourrais en faire encore plus. Mais si je ne faisais rien, si je n’avais aucun projet en cours, je me sentirais comme mort.
Écouter la télé m’endort parce que c’est trop passif, parce que ça gèle mon cerveau. Je préfère l’action. C’est beaucoup plus stimulant. Ça donne de nouvelles occasions d’apprentissage.
Merci pour tes observations.
Bravo Denis ! J'avais hâte de voir ton article ! Ce n'est pas les projets qui te manque, mais je me fais l'agent du diable ! Ne serais-ce pas une fuite en avant, mais je peut me tromper ! tu te permets d'avoir des rêves toi aussi, et tu en as le droit. Je pense qu'a mon âge ou à l'âge de René il faut penser plus tôt à renoncer parce qu'on manque d'énergie du au vieillissement peut être qu'a ce moment là les rêves qu'on a réalisés remplacent le manque d'énergie ! Merci Denis ça me fais réflèchir ! Je t'aime xxx
Mme Iza, vous devez savoir que je carbure aux projets. Il y en a toujours quelques-uns qui attendent dans le fond d'un tiroir. Souvent, il est difficile d'en choisir un parmi d'autres. Lorsqu'ils ont suffisamment mûri, comme celui de devenir investisseur immobilier, ou qui me sont révélés d'un coup, comme voyager à moto aux USA, je les place dans la catégorie de ceux qui DOIVENT être réalisés. J'en tire toujours un grand bénéfice, une grande fierté personnelle. Merci pour votre point de vue. Denis XXX
Bonjour! si ça vous tente d'écouter ce beau et touchant vidéo-clip pour toute personne ayant besoin d'un petit coup de pouce inspirant afin d'atteindre et de réaliser son ou ses rêves:
Stéphane Deslauriers, Auteur/ compositeur/interprète
http://www.youtube.com
"Il me pousse des ailes"
Et comme le dit si bien l'une de mes amies: "Que la Lumière brille en vous et autour de vous!"
Namasté!
Merci Andrée. C'est une très belle vidéo en effet, surtout la petite histoire qui est racontée au début.
Très belle vidéo! Et la chanson aussi. Merci de m'avoir fait découvrir cet artiste!
Bonsoir Denis,
Toutes mes félicitations pour ton cheminement personnel. Tu as trouvé une nouvelle voie professionnelle et un rêve. Bravo. Je suis sure que tu feras un excellent promotteur immobilier. Je crois en tes capacités créatives, ainsi que dans la façon d’amener calmement les choses. Tes clients signeront sans même sans apercevoir
Continuez de faire avancer vos vies individuellement et ensemble, elles n’en seront que plus riches. Amitiés
Merci Caroline. Tu as toujours les bons mots pour souligner le beau côté des choses.
Oui, j’ai trouvé deux rêves qui se complètent. Un premier qui me permettra de m’accomplir personnellement et professionnellement, un deuxième qui me fera apprécier d’avoir réalisé le premier. Le premier devient un motif pour réaliser le deuxième. Quand ils viennent en paire, j’ai l’impression que les rêves sont plus faciles à matérialiser.
Au plaisir de te lire à nouveau !
Denis
Bonjour Denis ! Moi aussi j'ai toujours eu plein de projets et celui que je suis en train de Vivre en ce moment est avec René, à 68 ans je l'ai rencontré et j'espère finir mes jours avec lui ! Si non il me faudra autre chose pour continuer ! Merci Denis ! A bientôt !!!